Vous prenez trop les choses à cœur ? Vous avez tendance à ruminer la remarque faite par votre collègue ou votre conjoint ? Cela vous pollue et vous touche pendant longtemps. Ça tourne même en boucle dans votre tête au point d’être complètement démoralisé. Vous connaissez bien ce scénario pour l’avoir vécu. Et que faire pour y remédier ?
Vous pensez sûrement qu’il s’agit de votre personnalité, que vous êtes trop émotif et que rien ne pourra changer.
Laissez-moi vous dire que vous avez le contrôle, il suffit juste de connaitre quelques outils et de se connecter à soi. Comment ?
C’est ce que nous allons voir tout de suite ! 😉
Prendre les choses à cœur : signification
Le fait de prendre les choses à cœur transcende la simple réactivité émotionnelle. Cette expression, datant du 15ᵉ siècle, signifie que l’on s’implique pleinement dans une tâche ou une relation et qu’on y est très attaché. C’est une immersion profonde des sentiments dans tous les aspects de la vie quotidienne.
Les individus qui s’investissent émotionnellement dans leurs relations, leur travail, et même leurs loisirs sont souvent ceux qui prennent les choses à cœur. Cette intensité émotionnelle peut être une source de motivation, mais elle peut aussi devenir une double lame, pouvant entraîner du stress et de l’épuisement si elle n’est pas gérée de manière équilibrée.
Le profil de l’émotif en ligne de mire
Dans le vaste éventail de traits de personnalité, l’émotivité occupe une place particulière. Les individus qui prennent les choses à cœur sont généralement étiquetés comme étant émotifs ou hypersensibles, une caractéristique qui les distingue par une profonde connexion avec leurs sentiments.
Cela va au-delà de simplement ressentir des émotions fortes. C’est également la façon dont ces émotions guident leurs actions et modèlent leur perception du monde.
Les conseils pour arrêter de prendre les choses à cœur : savoir doser ses émotions
Alors, si tout était dans le dosage ? Et si l’équilibre commençait par une bonne dose de conseils pour arrêter de prendre autant les choses à cœur ?
1. Identifier les déclencheurs émotionnels
La première étape cruciale pour apprendre à doser ses émotions est d’identifier les déclencheurs émotionnels.
- Quels sont les événements ou les situations qui déclenchent des réactions émotionnelles intenses en moi ?
- Comment qualifier ces émotions, ces sentiments ?
- Comment ça se manifeste dans mon corps ?
Prendre conscience de ces déclencheurs permet non seulement de mieux comprendre ses propres réponses émotionnelles, mais aussi d’anticiper les situations susceptibles de générer du stress.
👉 Prenons un exemple : Votre patron vous fait une remarque sur votre manière de travailler qu’il juge pas assez productive. Vous ressentez de la colère car vous avez passé la semaine à travailler comme un forcené pour mener à bien votre mission. Au lieu d’en parler calmement avec lui, soit vous vous énervez, soit vous vous taisez et gardez en vous cette colère non exprimée.
Dans ces deux situations, une émotion a surgi, qu’elle soit exprimée ou pas. Mais le résultat est le même : vous avez pris la remarque à cœur et n’avez pas pu gérer votre émotion.
2. Éviter de faire des suppositions
Prendre les choses à cœur, c’est prendre les choses pour soi. Et c’est la porte ouverte aux suppositions. L’auteur Don Miguel Ruiz nous rappelle dans ses 4 accords toltèques que pour accéder à la paix intérieure, il convient de ne pas faire de suppositions.
Il est vrai que lorsque nous sommes confrontés à cette dérive émotionnelle, nous évaluons souvent mal la situation. Celle-ci part de notre propre perception déformée puisqu’elle est perçue depuis l’exacerbation de nos émotions. C’est là que nous prenons la plupart du temps de mauvaises décisions en se laissant guider par notre impulsivité. Nous focalisons sur le jugement des autres alors qu’au final, c’est nous qui portons un regard erroné de la situation.
3. Ne pas prendre de décision à chaud
Bien évidemment, ce n’est pas toujours facile de contrôler ses émotions sur-le-champ, d’autant plus dans le cadre professionnel. Pourtant, il est essentiel de prendre du recul (ou de la hauteur) et de voir la situation dans son ensemble. Car si vous réagissez du tac au tac alors que vous êtes en plein tsunami émotionnel : colère, honte, tristesse, frustration, agacement, etc., le conflit peut vite s’installer.
Ce n’est pas dans ces moments-là qu’il faut prendre une décision. 🚫
👉 Ne jamais prendre de décision à chaud !
Pourquoi ? Parce que lorsqu’on prend les choses à cœur, nous avons tendance à nous concentrer sur des détails spécifiques au lieu de considérer l’image globale. Et ces détails deviennent énormes sous l’effet des émotions. Prendre du recul permet donc de mieux évaluer la situation et de relativiser l’importance des événements. Cela offre également la possibilité de découvrir des aspects positifs dans des situations qui pourraient autrement sembler déconcertantes.
Dans notre exemple, il suffit juste de recevoir la remarque, la laisser passer. Puis de rentrer chez soi et de prendre de la distance avec la situation. Il est essentiel de s’en détacher dans un premier temps, sans oublier que certaines remarques peuvent être constructives.
Autre chose à savoir : Lorsqu’une personne agacée vous fait une remarque, ce n’est jamais personnel. C’est tout simplement le résultat d’une projection de ses propres frustrations sur l’autre. Lorsqu’on a compris ce mécanisme, tout devient plus simple et on prend moins les choses à cœur.
👉 N’oubliez pas les 4 accords toltèques de Miguel Ruiz : « Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle ».
4. Pratiquer la pleine conscience pour ne pas ruminer
Pour vous aider à ne pas ruminer et à lâcher prise, la pleine conscience, ou la méditation, représentent une pratique puissante. Toutes deux vous apprennent à gérer vos émotions et à éviter de faire tourner en boucle le film (que vous avez imaginé) dans votre tête. Cela va vous permettre de :
- revenir à soi ;
- arrêter de culpabiliser ;
- arrêter d’entretenir de la rancœur envers l’autre ;
- dédramatiser la situation ;
- rendre à l’autre sa part de responsabilité tout en conservant la sienne.
Et lorsque je dis “gérer ses émotions”, je devrais plutôt dire “accueillir”, car il ne s’agit pas là de les annihiler, mais au contraire de leur donner leur juste place, à savoir que les émotions ne font que passer. Elles sont une alerte pour le corps et l’esprit, une espèce d’alarme pour nous signaler que quelque chose ne tourne pas rond.
En prenant quelques minutes chaque jour pour se concentrer sur sa respiration et être pleinement présent dans le moment, on peut développer une meilleure compréhension de ses propres réactions émotionnelles.
La pleine conscience aide également à cultiver une attitude de détachement bienveillant vis-à-vis des événements, permettant ainsi de prendre le recul émotionnel nécessaire.
5. Établir des limites émotionnelles
Bien évidemment, certaines situations sont plus compliquées à gérer et demandent à poser des limites. Apprendre à dire non et à établir des limites auprès de son entourage est crucial pour éviter de se laisser envahir par ses émotions et par les autres aussi.
Cela implique de reconnaître et de respecter ses propres besoins émotionnels, même si cela signifie prendre du recul ou demander de l’aide lorsque cela est nécessaire. Établir des limites claires favorise un équilibre sain et évite la surcharge émotionnelle. C’est une manière de revenir à soi.
6. Cultiver la résilience émotionnelle en renforçant l’estime de soi
Une fois qu’on a passé toutes ces étapes et que l’on a su prendre la distance nécessaire face à la situation ou à la personne provoquant en nous des émois, nous atteignons ce qu’on appelle la résilience émotionnelle.
C’est la clé pour rebondir face aux épreuves et aux difficultés. Cultiver la résilience permet de mieux gérer les émotions négatives et de voir les défis comme des opportunités d’apprentissage.
Accepter que l’échec et les revers font partie intégrante du chemin vers la croissance personnelle permet de construire une force émotionnelle durable.
En l’occurrence, prendre les choses trop à cœur est un signe d’un manque d’estime de soi. Apprendre à s’aimer est essentiel pour atteindre cette résilience, base de toute force intérieure.
En conclusion
Il est crucial d’apprendre à doser ses émotions et à moins prendre les choses à cœur pour éviter les effets néfastes sur la santé mentale. Un coach en développement personnel joue un rôle central dans ce processus, offrant un soutien et des conseils pour aider les individus à développer des compétences émotionnelles saines. Prêt(e) à créer une vie épanouissante ? Je vous aide à trouver la clé du bonheur ! ☀️
