Vous est-il arrivé de ressentir la peur de l’échec avant même d’avoir commencé une mission ? Cette émotion envahissante et paralysante peut être un véritable frein à votre réussite.

Aussi nommée atychiphobie ou kakorraphiophobie, la phobie d’échouer est fréquente chez l’être humain. Elle va même jusqu’à saboter ses propres chances de réussir dans la vie.

Alors comment et pourquoi se manifeste-t-elle ? Comment vaincre la peur de l’échec ? 7 clés pour la surmonter et accéder enfin à sa liberté d’être ! 😉

Les symptômes de l’atychiphobie : cette phobie invalidante

La peur est une émotion naturelle propre à l’homme qui vient l’avertir d’un danger. Vue sous cet angle, elle est nécessaire, car elle permet de nous informer d’un péril palpable. Face à la peur, il existe plusieurs manières d’agir : la fuite, l’immobilisme ou l’attaque.

Lorsque la phobie de l’échec se manifeste, c’est la même chose. Le corps stressé est en alerte et fabrique plus de cortisol (l’hormone du stress). Le danger semble imminent. Mais existe-t-il réellement ? Dans ces moments de panique, le cerveau n’arrive pas à faire la différence entre une situation de danger réelle ou imaginée.

Les symptômes physiques alors ressentis s’apparentent à ceci :

  • cœur qui palpite ;
  • sueurs froides ;
  • décharges électriques dans la nuque, les jambes ou le dos ;
  • mains moites ;
  • gorge sèche ;
  • céphalées ;
  • problèmes digestifs ;
  • sensation de boule au ventre ou à la gorge ;
  • douleurs musculaires, articulaires ;
  • vertiges ;
  • fatigue intense ;
  • tremblements.

Émotionnellement, vous ressentez de l’angoisse et avez (peut-être) la sensation que vous allez mourir. Vous tentez de fuir la situation stressante, ou en tout cas, de l’éviter tant que possible. Vous avez l’impression de perdre le contrôle et vous vous isolez en vous enfermant dans des pensées non rationnelles qui tournent en boucle.

Les éléments déclencheurs d’une telle peur

Peur échouer

Alors pourquoi se manifeste la peur de l’échec si le danger n’est pas réel ?

Tout simplement car le corps a gardé en mémoire un ou plusieurs trauma(s) du passé. Et lorsqu’une situation stressante apparaît, il se met en alerte de manière à affronter le danger et à se protéger.

👉 Plusieurs éléments peuvent déclencher la crainte d’échouer :

Un manque de confiance en soi lié à une dévalorisation dans son enfance

Prenons un exemple : un enfant ayant eu de mauvaises notes à l’école qui a toujours entendu ses parents lui dire qu’il était nul, qu’il n’arriverait jamais à rien dans sa vie, une fois adulte, aura des difficultés à acquérir une bonne estime de lui.

Lorsqu’il aura son premier job, il craindra de ne pas être à la hauteur, aura peur du jugement des autres s’il échoue comme dans le passé. La dévalorisation subie l’empêche de se lancer dans la vie en toute confiance.

Un perfectionnisme poussé

L’inverse est également source de peur. Des parents qui survalorisent un enfant, en le mettant sur un piédestal, lui disant sans cesse qu’il est le plus beau, le plus grand, le meilleur, de manière démesurée, peut engendrer un perfectionnisme poussée à l’extrême.

Une personne perfectionniste ne supportera pas de perdre et sera une éternelle insatisfaite. Elle devra toujours se maintenir à la hauteur du regard porté sur elle depuis sa naissance. Il lui est impensable d’échouer, de faiblir et elle risque de s’épuiser en voulant conserver ce rôle qu’elle n’a pas choisi.

Guide Trouver sa Voie

Les angoisses de mort non dépassées

Chaque individu ressent au cours de son existence ce que les psychologues appellent les angoisses de mort. Elles surviennent à l’âge de 7/8 ans, et sont signe de maturité. L’enfant comprend qu’il deviendra adulte et mourra un jour.

Si cette phase du développement a été contrariée par un événement tragique (la perte d’un être cher, de la maltraitance, de la violence ou tout autre trauma), elle peut perdurer à l’âge adulte de manière incontrôlée, et parfois handicapante.

L’entrée dans la vie active ou tout changement majeur vient réveiller l’angoisse de mort. L’individu panique, a la sensation de suffoquer et ressent des désagréments liés à sa santé (palpitations, problèmes digestifs, insomnies, douleurs, vertiges, essoufflement, etc.).

La peur du changement ou peur de l’inconnu

Certaines personnes se sentent rassurées dans un quotidien bien formaté laissant peu de place aux imprévus. Or, nous savons tous que « la vie n’est pas un long fleuve tranquille » et que tout peut basculer en un clin d’œil. Certains parleront de hasard, d’autres d’évidences, sans compter que l’on peut décider de tout changer dans sa vie. Quoi qu’il en soit, changer de métier et d’environnement est source d’angoisse.

Nous savons ce que nous quittons mais pas ce qui nous attend. Et si c’était pire ? Et si je n’étais pas fait pour ce job, si je n’étais pas assez compétent ? Le syndrome de l’imposteur vient s’infiltrer en nous dans ces moments de doutes profonds. Et pourtant, le changement est ce qui nous fait évoluer, grandir et apprendre.

Yasmin Mogahed, éducatrice et conférencière motivatrice américaine dit : « Sache que le changement commence parfois par une chute. Alors, ne la maudis jamais. C’est au sol que tu trouves l’humilité. »

Comment vaincre la peur de l’échec : 7 clés pour réussir et reprendre le contrôle de sa vie

Combattre l'Échec

Alors, il est certain que la peur de l’échec a ses propres raisons, chacune étant reliée à l’histoire personnelle. Une fois les causes identifiées, elles ne disparaîtront pas comme par magie. Si vous souhaitez vaincre la peur de l’échec, il va falloir arrêter de procrastiner, sortir de son isolement pour dessiner enfin son équilibre intérieur.

Chaque phase du développement personnel demande du temps et lorsque vous arriverez à ce stade, il est important d’être entièrement acteur ou actrice de votre vie. La transformation ne se fera pas sans vous !

🚀 Voici tout de suite les 7 clés pour dépasser la phobie d’échouer et réussir à s’épanouir en ayant la vie que l’on désire :

1. Comprendre d’où vient sa peur

Nous l’avons vu, identifier ses phobies est un grand pas vers l’équilibre et la paix intérieure. Il est parfois nécessaire de se faire aider par un professionnel, comme un psychologue, pour déterminer les causes de ses angoisses et de ses peurs, surtout lorsqu’elles vous paralysent et vous évitent de vivre paisiblement.

2. Accueillir ses émotions

Cette phase est primordiale et bien trop souvent zappée. Pourtant, comme pour toute émotion, savoir accueillir la peur est essentiel dans son chemin de vie. Les émotions humaines sont naturelles et montrent notre sensibilité au monde. Savoir les identifier et les accueillir, les accepter sans résistance est signe de sagesse.

Ce n’est pas inné, cela s’apprend grâce à la méditation, notamment, qui favorise l’immobilisme du corps pour revenir ici et maintenant. La pleine présence ou pleine conscience, ainsi que l’hypnose et la méditation se développent de plus en plus dans notre société occidentale malade, car déconnectée de l’essentiel, de la source.

Alors, soufflez, et laissez passer le flot d’émotions qui vous submergent, surtout si vous êtes hypersensible, en sachant qu’elles finiront par passer.

3. Analyser son comportement face à la peur de l’échec

Essayez maintenant de vous observer de l’extérieur, tel un spectateur. Regardez quel est votre comportement lorsque vous avez peur d’échouer :

  • Est-ce que vous vous renfermez sur vous-même et fuyez la situation stressante ?
  • Ou alors, vous mettez-vous en position de guerrier ou de guerrière pour affronter vos peurs une à une, avec une hargne bien marquée ? Dans ce cas, vous vous épuisez et ne sortez pas toujours vainqueur.
  • Troisième option, vous restez tétanisé devant le travail à accomplir sans aucune réaction, vous procrastinez.

En fonction de votre manière d’aborder vos peurs les plus profondes, vous allez pouvoir mieux vous connaître et savoir quels sont les points à travailler pour s’en libérer.

4. Accepter sa vulnérabilité et son imperfection

La peur nous renvoie à notre vulnérabilité. Notre société moderne prône pour le positivisme, le confort matériel, la réussite, la beauté sous tous ses angles…

La pression sociale est telle que c’est difficile de se construire en étant soi-même. Avoir peur est perçu comme une faiblesse !

Et ça commence dès le plus jeune âge… on nous dit qu’avoir peur, c’est pour les bébés, qu’il faut être fort et courageux… BULLSHIT !

Et si le courage était justement le fait d’accepter d’avoir peur et d’être vulnérable à un moment précis de sa vie ? Et de tout faire pour casser ses chaînes. 😉

5. Apprendre à perdre

C’est sûrement le point le plus important de cette liste : apprendre à perdre. « On ne gagne pas à tous les coups ! » Il faut savoir laisser aller, lâcher prise, tourner la page. Pourquoi ? Tout simplement car il est impossible de tout réussir (quand réussir veut surtout dire d’être aligné avec ses valeurs) et puisqu’il est important de savoir perdre.

La perte est souvent associée à la mort. Perdre un être cher est une des pires choses qui puissent arriver. La peine est immense et pourtant, la mort fait partie de la vie. Sans vie point de mort et inversement.

Accepter de laisser mourir une partie de soi, de son histoire est essentiel. D’une part, car cela nous apprend à être à notre place de personne mortelle. Et puis, ce vide permet de laisser de la place pour autre chose, un changement, un nouveau métier, une nouvelle vie, une nouvelle histoire.

La vie est une série d’expériences, ne l’oublions pas. Rien n’est immuable ! Prendre le train de la vie, c’est accepter de perdre et de recommencer (autrement). ❤️

6. Changer ses habitudes progressivement

Tout changement est une révolution. Pour vaincre sa peur de l’échec, il est essentiel de s’acclimater à sa nouvelle vie en changeant ses habitudes. Le cerveau humain est conditionné à faire des tâches à un rythme qui lui est propre.

La peur de l’échec professionnel vient nous sortir de notre zone de confort. En changeant nos habitudes, nous allons permettre à notre cerveau d’accepter ce changement sans angoisse.

7. Accueillir le changement et s’adapter

Ce qui nous amène au dernier point : celui de l’acceptation totale. L’adaptabilité à un nouveau travail, par exemple, permet de reprendre le contrôle de sa vie. Les peurs disparaîtront au fur et à mesure de l’action.

« Saute, et le filet apparaîtra. » disait l’écrivain américain John Burroughs. Osez !

En conclusion

Pour affronter sa peur de l’échec, il est important d’identifier d’abord ses craintes. De quand remontent-elles et que disent-elles sur notre histoire ? Ensuite, vous pourrez entamer un processus de transformation pour arriver à vaincre votre phobie. La réussite est propre à chacun, bien qu’elle soit surtout assimilée au côté matériel. Pourtant, réussir sa vie peut juste vouloir dire : faire et être ce qui est en accord avec soi et ses valeurs.

Et vous comment se matérialisent vos peurs d’échouer ?

Les peurs n’auront pas le dernier mot ! Soyez prêt(e) à être une meilleure personne pour vous-même.

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